Demeurez en moi !

Message du dimanche 24 Mars 2024

L’entrée triomphante de Jésus à Jérusalem marque un tournant dans le ministère de Jésus. Il se révèle comme roi et accepte d’être reconnu comme le messie. La foule l’accueil et le bénit en reconnaissant que c’est le « ROI qui vient de la part du Seigneur ». Ils mettent au sol leur manteau, pour montrer qu’ils reconnaissent son autorité et pour symboliser leur soumission. Malheureusement, beaucoup de ceux qui vont mettre leur manteau au sol, vont retourner leur veste une semaine plus tard lorsqu’ils se mettront à condamner ce même Jésus comme un vulgaire criminel.

En ce jour des rameaux, ces branches d’olivier que vous pourrez récupérer à la fin du culte nous permettent de symboliser que Jésus est notre roi ; Que nous reconnaissons qu’il est Roi, qu’il est Dieu, qu’il a toute autorité sur la terre et dans le ciel.

En ce jour de rameaux, il est important de réaliser que Jésus reviendra. Mais son retour sera bien plus grandiose, plus triomphal et universel. Si nous n’avions pas pu être là lorsque Jésus est entré à Jérusalem, en revanche personne ne pourra rater l’évènement de son retour.

Selon le texte de 2 Thessaloniciens 4 :

1 Thessaloniciens 4:15-18 : Voici ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur : nous les vivants, restés pour le retour du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. En effet, le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel et ceux qui sont morts en Christ ressusciteront d’abord. Ensuite, nous qui serons encore en vie, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Encouragez-vous donc les uns les autres par ces paroles.

Dans ce texte Paul enseigne que le retour de Jésus sera marqué par un retour triomphal, avec un double mouvement : Le Seigneur Jésus venant du ciel sur la Terre, et les chrétiens (morts et vivants) transportés dans les cieux, s’élevant dans les airs pour le rencontrer, afin qu’ensemble, ils inaugurent le royaume de Dieu que le Christ a préparé pour les siens.

Comment se préparer à ce grand retour ? Comment ne pas tomber dans le même piège que la foule de Jérusalem qui a changé d’avis en une semaine, en se laissant corrompre par les chefs religieux ? Comment nous préparer à ce grand retour de Jésus et faire partie de la fête ? Nous prendrons encore cette image de cette branche en parcourant le texte de l’évangile de Jean 15 :

Jean 15 : 1-8 : « C’est moi qui suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il l’enlève ; et tout sarment qui porte du fruit, il le taille afin qu’il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi et je demeurerai en vous. Le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même, sans rester attaché au cep ; il en va de même pour vous si vous ne demeurez pas en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent. Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. Ce qui manifeste la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit. Vous serez alors vraiment mes disciples.

Jusque-là, Jésus avait invité ses disciples à franchir plusieurs étapes dans leur marche à sa suite :

  • « Viens et vois » : L’invitation à tester le Seigneur, et à réaliser qui il est.
  • « Écoutez-le » : c’est cette voix du ciel qui a témoigné que Jésus est le fils bien-aimé de Dieu, et qu’il faut l’écouter.
  • Ils ont ensuite répondu à l’appel de Jésus qui leur a dit : « Suis-moi » : Une invitation à changer de voie et à suivre Jésus dans ses projets. Il a un plan. Il a une vision, une direction de vie. Et il invite à s’en saisir, parce que c’est le seul chemin qui mène à la vie.
  • Et lors de son dernier repas avec ses disciples, Jésus va leur demander de franchir encore une étape en les invitant à « Demeurez en lui ». En acceptant cette invitation, les disciples passeront de l’état du disciple de Jésus à l’état d’ami de Jésus.

« Demeurez en moi et je demeurerai en vous » : voici aussi l’invitation qu’il nous lance aujourd’hui.

En prenant l’image de la vigne, du cep et du sarment, du fruit : nous comprenons que Jésus veut plus que notre temps et notre énergie, il nous veut tout entier chez lui.

Quand on parler du terme « demeurer », ce verbe « demeurer » c’est l’image de l’habitation et même celle d’un déménagement. Cela suppose qu’on doit « quitter chez nous » / « Partir de chez nous » pour aller vivre, « demeurer en lui ». L’apôtre Paul dira à sa manière : « ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » (Galates 2:20)

Il y a comme un transfert d’habitation, un déménagement important qui change notre manière de vivre. Quand on prend la décision de vivre en Jésus-Christ, cela ne signifie pas qu’on arrête de vivre ou que notre vie sera délaissée et abandonnée. C’est même plutôt l’inverse : C’est décider de laisser le Seigneur nous habiter et devenir notre autorité. Le laisser régner avec confiance sur tous les aspects de notre vie, nos pensées, nos paroles, notre comportement et finir par constater tous les fruits que cela apporte dans notre vie…

Accepter de demeurer en Jésus-Christ c’est l’invitation à laisser vivre Dieu en nous. Comme le dit Jésus lui-même : Jean 14.23 : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et mon Père l’aimera ; nous viendrons vers lui et nous établirons domicile chez lui. »

Nous ne pouvons pas servir le péché, le mal, laisser des addictions prendre de la place dans notre vie et en même temps servir Dieu. Nous devons nous examiner pour savoir si nous demeurons réellement en Lui.

Pour demeurer en Christ, il nous demande expressément de garder sa parole, d’appliquer ses enseignements, de lire, méditer et chercher à accomplir tout ce qu’il a dit. Cela aura pour conséquence d’apporter des fruits dans notre vie, dans notre caractère pour la gloire de Dieu.

Aujourd’hui, en sondant notre vie, produisons-nous des fruits qui prouvent que nous avons été connectés, unis au cep ? Montrons-nous des fruits de la justice et de la sainteté dans notre quotidien ? Peut-être avons-nous du mal à le constater en nous-même, alors il est important de nous encourager les uns les autres lorsqu’on constate un fruit de la présence du Seigneur dans la vie de notre prochain.

Pasteur Paul Siwajian